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II. TRADUCTION DU QUATRIÈME ARTICLE SÉPARÉ ET SECRET DU TRAITÉ DE PÉTERSBOURG, DU 22 MAIa 1746.

Sa Majesté l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, déclare qu'elle observera religieusement et de bonne foi le traité de paix conclu entre elle et Sa Majesté le roi de Prusse à Dresde, le 25 décembre 1745, et qu'elle ne sera point la première à se départir de la renonciation qu'elle a faite de ses droits sur la partie cédée du duché de Silésie et de la comté de Glatz.

Mais si, contre toute attente et les vœux communs, le roi de Prusse fût le premier à s'écarter de cette paix en attaquant hostilement, soit Sa Majesté l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, ou ses héritiers et successeurs, soit Sa Majesté l'impératrice de Russie, ou bien la république de Pologne, dans tous lesquels cas les droits de Sa Majesté l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, sur la partie cédée de la Silésie et la comté de Glatz, par conséquent aussi les garanties renouvelées dans le second et troisième article de la part de Sa Majesté l'impératrice de Russie, auraient de nouveau lieu et reprendraient leur plénier effet : les deux hautes parties contractantes sont convenues expressément que, dans ce cas inespéré, mais pas plus tôt, ladite garantie sera remplie entièrement et sans perte de temps, et elles se promettent solennellement que, pour détourner le danger commun d'une pareille agression hostile, elles uniront leurs conseils; qu'elles enjoindront la même confidence réciproque à leurs ministres dans les cours étrangères; qu'elles se communiqueront confidemment ce que, de part ou d'autre, on pourrait apprendre des desseins de l'en-


a Du 2 juin, nouveau style.