<351> avec complaisance le tribut constant de mon admiration légitime, et les assurances de la plus haute estime avec laquelle je ne cesserai d'être, etc.

J'ose joindre ici une lettre de la princesse de Gallean.a Ce n'est qu'un remercîment pour la protection que V. M. a bien voulu accorder à feu son mari au sujet de l'ordre de Russie.

216. A L'ÉLECTRICE MARIE-ANTONIE DE SAXE.

Breslau, 27 décembre 1778.



Madame ma sœur,

Je viens de recevoir avec beaucoup de satisfaction la lettre de Votre Altesse Royale, qui me marque la continuation de sa bonne santé, à laquelle je prends tant d'intérêt. V. A. É. paraît scandalisée de ce que j'admets le fatum des anciens, qui influe sur la conduite des hommes; mais je la prie de considérer que l'Être suprême, qui a établi des lois immuables pour toute la nature, en a établi de même pour toutes les espèces des animaux. Nous naissons chacun avec un caractère indélébile que la nature, ou Dieu plutôt, nous a donné; nos passions, nos préjugés, et le degré d'esprit que nous avons reçu, influent dans toutes nos actions; ce sont les ressorts invisibles dont se sert la Providence pour diriger nos actions. Le père Malebranche était persuadé que nous voyons tout en Dieu; qu'aucune connaissance, aucune idée ne pouvait nous venir que par une espèce d'inspiration de


a Marie-Françoise-Henriette, née princesse de Montpesat, femme de Charles-HyacintheAntoine prince de Gallean, grand maréchal de la cour de l'Électeur palatin.