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1. AU PRINCE GUILLAUME V D'ORANGE.

Sans-Souci, 18 octobre 1767.



Monsieur mon cousin,

C'est avec une sensible peine que j'ai vu partir Votre Altesse.a Apprendre à la connaître, c'est apprendre à la regretter. Il me reste toutefois la consolation de la revoir à Loo, où je me flatte de la trouver dans la prochaine espérance de devenir père de famille. J'aurais souhaité de pouvoir lui rendre agréable le séjour qu'elle a fait ici; au moins puis-je l'assurer qu'elle en a emporté l'estime et la considération universelle, et qu'elle a rendu bons Hollandais tous ceux qui ont eu l'avantage de l'approcher. Il ne me reste, mon cher prince, qu'à faire des vœux pour que votre voyage se finisse sous d'aussi heureux auspices qu'il s'est annoncé, que vous conserviez quelque souvenir des absents qui vous sont attachés, et que vous rendiez justice aux sentiments d'estime et de considération avec lesquels je suis,



Monsieur mon cousin,

de Votre Altesse
le fidèle cousin et oncle,
Federic.


a Le prince d'Orange et sa jeune femme étaient partis, le 14, de Potsdam pour la Hollande. Voyez t. XXIV, p. 156 et 157.