<113>lorsque 1 armée les a passés. Ils seront donc tous mis sur la droite, entre l'ennemi et les colonnes dont ils font l'arrière-garde, si tout se passe tranquillement.

IV. Quelque quantité de chemins qu'il y ait, l'armée ne marchera que sur deux lignes par la gauche; et tout ce qu'on pourra trouver de chemins, d'ailleurs, sur la gauche seront pour le menu bagage et les chevaux de bât. On met tous ces chevaux de côté en pareille occasion, pour se dégager de cet embarras, qui pourrait donner lieu à la confusion, au cas que l'armée fût obligée de combattre.

V. Si l'ennemi veut engager une affaire, la première ligne va d'abord occuper le poste où se tiennent les détachements qui la couvrent : la seconde ligne les suit; tout se forme. La cavalerie se trouve sur les ailes, où l'on peut la laisser ou, selon les occurrences, en former une troisième ligne. Les corps détachés forment des réserves, ou sont placés sur les flancs de l'armée ou derrière la seconde ligne, soit vers la droite, soit vers la gauche, à l'endroit où l'on juge qu'on en pourra avoir besoin. Dès lors on se trouve dans une situation à ne rien craindre de l'ennemi, et à pouvoir même remporter une victoire sur lui. Si rien n'interrompt la marche, ces corps détachés forment ensuite l'arrière-garde, les troupes entrent dans leur camp, et l'on y fait venir le gros bagage avec sûreté. La même chose doit s'observer si l'on marche par sa droite.

D'UNE MARCHE EN ARRIÈRE, EN PRÉSENCE DE L'ENNEMI.

Ire RÈGLE. Si l'on veut se retirer de devant l'ennemi, voici ce qu'il faut observer : se débarrasser d'avance de tout le gros bagage, que l'on envoie en arrière, dans le camp que l'on veut prendre. Il faut que tout cela parte de bonne heure, pour déblayer le chemin des co-