<406> testament,a et que je vous en suis en arrière même de l'année passée, j'ai bien voulu m'en acquitter d'abord, en faisant donner mes ordres au conseiller privé Koppen, à Berlin, de vous faire remettre au plus tôt la somme de trois mille écus à ce sujet. Vous aurez la bonté de me faire avoir votre quittance là-dessus comme à l'ordinaire, en excusant de ce que mes occupations présentes ne m'ont pas permis d'y songer pour m'en acquitter plus tôt. Mes vœux sont que vous vous portiez en un parfait état de santé, et vous ne douterez d'ailleurs de la sincérité des sentiments d'estime et d'amitié avec lesquels je suis à jamais, etc.

11. A LA MÊME.

Potsdam, 22 avril 1760.



Ma très-chère sœur,

Vous devez juger par mes sentiments pour vous, que vous connaissez, combien je suis touché et à quel point il m'a été douloureux d'apprendre le triste état de votre santé et le délabrement où vous vous trouvez. J'en compatis extrêmement, et fais les vœux les plus ardents pour votre heureux rétablissement. Je vous l'aurais marqué de ma main propre, si l'affaiblissement des forces qui me reste encore de l'accès violent de la goutte dont j'ai été attaqué depuis quelques semaines ne m'en empêchait. Comme j'apprends que vous désirez d'avoir Cothenius pour le consulter sur vos maux, je m'y conforme volontiers, et vous l'envoie en conséquence pour le consulter. Je ne saurais cependant pas vous dissimuler que, selon mon


a Voyez t. XXVI, p. 631, et ci-dessus, p. 375.