<104> la part que vous daignez prendre à quelques succès qui ont accompagne nos entreprises.
Il est sûr que la guerre présente se distingue de toutes les autres par un certain acharnement opiniâtre et atroce qui caractérise l'esprit de nos politiques modernes. Cette campagne a été pour moi la plus cruelle de toutes. Il n'y a pas eu moyen de déloger l'ennemi de son poste avantageux auprès de Dresde. Nous allons prendre nos quartiers. Les circonstances m'obligeront d'avoir une tête à Altenburg; ce sera cependant en regardant ce pays comme un sanctuaire.1 J'ai chargé, Madame, votre cavalier d'une proposition;2 je ne sais si elle sera acceptable. J'ose vous demander deux mots de réponse.
Le Mercure3 a eu un sort singulier. D'Angleterre il est retourné à Paris où on l'a mis à la Bastille; puis on l'a relâché et obligé de sortir du royaume, en prenant la route de Turin. Il y a quatre mois qu'il m'en a fait une relation qui mériterait d'être imprimée pour l'extravagance originale et le ridicule des procédés qu'on a eus envers lui.4 Depuis ce temps, Madame, il n'a plus donné signe de vie, de sorte que, s'il n'est pas encore à Turin, je ne saurais vous donner de ses nouvelles.
Tous les arrangements que je prends et ceux du prince Ferdinand tendent, Madame, à vous délivrer de l'importunité de vos voisins. Dans peu je me flatte que vous en verrez les effets. Mais sera-ce encore à recommencer l'année prochaine?
Je me flatte, Madame, que vous voudrez me permettre de vous écrire dans des moments où j'aurai l'esprit plus libre qu'à présent, et je me réserve de vous réitérer alors les assurances de la haute considération, de l'estime et de l'amitié avec laquelle je suis, Madame, votre fidèle ami et cousin
Federic.
Nach der Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Gotha. Eigenhändig.
12527. AN DEN GENERAL DER KAVALLERIE VON ZIETEN.
Naustadt, 22. November 1760.
Da bei bevorstehender Beziehung der Winterquartiere es von der äussersten Nothwendigkeit ist, dass die zeither bei der Armee in Ansehung der willkürlichen Verpflegung eingerissene vielfältige Missbräuche abgestellet werden und es die Nothwendigkeit bei gegenwärtigen Umständen schlechterdings zu eigener Conservation erfordert, dass zu Erhaltung und Facilitirung der Lebensmittel, Aufbringung und Herbeischaffung der Magasins und der Contributionsgelder, die wir aus Sachsen
1 Altenburg gehörte bis 1826 zu Sachsen-Gotha.
2 Der König wünschte mit dem herzoglichen Paare in Altenburg zusammenzutreffen.
3 Edelsheim. Vergl. Bd. XIX, 631.
4 Vergl. Schäfer a. a. O. Bd. II. Abth. 2, S. 717, und Obser: „Die Mission des Freiherrn von Edelsheim“ , in der Zeitschr. f. die Gesch. d. Oberrheins, N. F. Bd. 2, S. 69 ff.