<477> jours, le premier est travaillé de la goutte et l'autre de la fièvre. Ce dernier compte faire partir cette semaine son courrier à Londres.

Das Schreiben an Mitchell nach der Ausfertigung im British Museum zu London. Die Beilage nach der ebendaselbst befindlichen, an Mitchell übersandten Abschrift.


8831. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Häseler berichtet, Kopenhagen 29. März: „Le grand-maréchal Moltke vient enfin de s'ouvrir pour la première fois des négociations de neutralité pour le pays d'Hanovre.1 Je lui ai fait part, par manière de discours, de la lettre de réquisition que la France a fait adresser au landgrave de Hesse-Cassel pour le libre passage d'une armée qui doit marcher vers les États de Votre Majesté et ceux d'Hanovre,2 et à cette occasion il m'a fait connaître qu'on ne saurait rien dire là-dessus, avant de savoir quel sera le succès des négociations de neutralité dont je saurais bien qu'il était question, en y ajoutant qu'on touchait au moment de la décision de ces affaires. Autant que j'ai compris par ses discours, les dernières propositions des cours de Vienne et de Versailles sont telles qu'on ne croit pas que le roi d'Angleterre s'y refusera. Il m'a fait entendre qu'il y avait eu un mésentendu dans les premières ouvertures; que la demande du passage par l'électoral d'Hanovre3 avait d'abord révolté le roi d'Angleterre, comme directement contraire à son alliance avec Votre Majesté; qu'à la vérité il n'en avait pas été fait mention dans le mémoire, et que le ministre de Vienne n'avait fait que l'insinuer de bouche, mais que toutefois cela avait, comme de raison, produit cet effet. Il m'a fait entendre qu'en tout ceci on s'employait de façon ici que Votre Majesté serait satisfaite, me faisant entrevoir qu'il est question d'empêcher la France d'agir. Il m'a paru fort content de la manière dont la cour de Versailles s'est prêtée à cette rencontre pour le bien de la paix, et extraordinairement flatté de la part qu'on pourra dire avoir eu au succès d'une négociation qui saurait sauver l'Allemagne, si bien qu'au cas qu'elle réussît,

Lockwitz, 8 avril 1757.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 29 de ce mois. Je suis en peine même pour la cour de Danemark de ce qu'elle se laisse tant amuser par les cours alliées de Vienne et de Versailles par une neutralité trompeuse qu'on offre pour l'Hanovre, uniquement dans le but d'arrêter par là toutes les mesures qu'on saurait prendre pour se mettre en bon état de défense, et pour désunir ceux dont les vrais intérêts sont de rester fermement unis et de faire tous leurs efforts pour rétablir la balance des pouvoirs en Europe. Mais ce qui m'étonne le plus, c'est que la cour où vous vous trouvez, se laisse aveugler en sorte qu'elle se flatte et s'imagine d'empêcher la France d'agir et de ne pas faire marcher un seul homme en Allemagne, ni même au sujet du contingent auxiliaire, en même temps que la France commence à commettre des hostilités dans mon pays de Clèves, qu'elle y fait entrer ses troupes, et qu'elle assemble une armée dans le pays de Cologne auprès de [Neuss],4 pour agir, dès que l'herbe sera venue.

C'est le même cas par rapport à la Russie, que la cour de Copenhague croit si faible de n'avoir



1 Vergl. S. 279. 434.

2 Vergl. S. 381. 3S8.

3 Vergl. S. 279.

4 Vergl. S. 472. 487.