<81> âge où vous êtes en pleine force, votre santé saurait être aussi dérangée que vous fussiez réduit à la rétablir au moyen des eaux minérales, de sorte que je ne [sais] point vous cacher que je crois qu'il y entre plus d'imaginaire dans vos prétendus accidents que de réalité. Il y a tant de monde qui se trouve bien de l'air de Copenhague, il sera de même bon pour vous, pourvu que vous vous défassiez de ce qui sent le malade imaginaire, et un officier dans la fleur de son âge que vous qui demanderait le congé pour aller se servir des eaux de Pyrmont sur les lieux, risquerait sûrement d'être vivement réprimandé du chef du régiment, qui peut-être même le ferait mettre aux arrêts pour cette inadvertance.
Federic.
Nach dem Concept.
6683. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.
Benoît berichtet, Warschau 1. März: „Il est décidé que l'ambassadeur turc Ali Aga1 vient en Pologne, quoique la cour en soit absente. Il est adressé au Grand-Général de la Couronne,2 qu'il va trouver à Dubno, d'où ils partiront ensemble pour Bialystock, qui est l'endroit où cet aga restera jusqu'à ce qu'il puisse exécuter auprès de Sa Majesté Polonaise la commission dont il est chargé de la part du sultan Osman III … Je crois qu'un de mes plus grands soins doit être maintenant de disposer le Grand-Général et tous ceux qui sont autour de lui et qui lui sont fidèlement attachés, à donner à l'Ambassadeur une véritable idée des affaires de la Pologne et lui faire connaître la nécessité où l'on est dans ce pays d'empecher que le parti contraire aux bons patriotes n'y prenne un jour le dessus par le moyen des Russes et par le secours de l'argent d'Angleterre. On pourra en même temps lui exposer quels sont les alliés du parti des bien intentionnés, et combien il est de l'intérêt de la Porte de se lier étroitement avec ceux - ci pour s'opposer aux desseins que la Russie forme continuellement à s'agrandir.“ | Potsdam, 11 mars 1755. Ce que vous me proposez par votre rapport du 1er de ce mois touchant les insinuations à faire par vos amis à l'ambassadeur turc pendant son séjour à Bialystock, est bien pensé et a toute mon approbation. J'aimerai mieux, cependant, que, sous quelque prétexte plausible, vous y fassiez vous-même un voyage, afin de trouver là l'occasion de parler vous-même à l'aga turc, pour lui insinuer adroitement que la France, la Suède et la république de Pologne étaient déjà alliées ensemble, et que nous avions ensemble la même intention et le même but; et comme la Porte était déjà en alliance avec, les puissances mentionnées, il ne dépendrait que d'elle de m'avoir pour ami et allié, sur quoi je lui avais déjà fait faire des avances.3 Au surplus, vous observerez qu'en exécutant ceci, il faudra que vous vous preniez avec toute l'adresse et prudence dont vous êtes capable, et que vous ménagiez tout éclat. Quant à l'envie que le Grand-Général de la Couronne vous a marquée d'avoir, d'envoyer chercher au commencement du mois d'avril |
1 Vergl. S. 65.
2 Branicki.
3 Vergl. S. 23.