<255>cause de ma maladie que; bien des médecins ne l'ont vue; et j'accepterais avec le plus grand empressement les remèdes qu'elle veut bien m'offrir, si je n'en faisais actuellement de nouveaux, dont j'espère plus de succès que des précédents.

La famille de M. de Séran est pénétrée de reconnaissance des bontés que vous avez eues pour ce jeune militaire, et me charge d'assurer V. M. qu'elle n'en perdra jamais le souvenir.

On craint beaucoup ici le renouvellement de la guerre, à cause de l'invasion de la Crimée par les Russes. Puisse V. M. n'être point forcée d'y prendre part, et passer le reste de ses jours, si précieux à l'Europe, dans le repos glorieux qu'elle a si bien acheté et si bien mérité!

Je suis et serai jusqu'à la fin de ma triste vie, avec la plus tendre reconnaissance et le respect le plus profond, etc.

270. DU MÊME.

Au Louvre, 13 juillet 1783.



Sire,

M. le baron d'Escherny, conseiller d'État de Votre Majesté à Neufchâtel, autrefois connu de mylord Marischal, et auteur d'un ouvrage estimable, intitulé Les lacunes de la philosophie, qu'il a eu l'honneur d'envoyer il y a quelque temps à V. M., sans se faire connaître à elle, désire avoir celui de vous présenter cette lettre et de mettre en même temps à vos pieds son respectueux hommage. Il s'est chargé d'instruire en détail V. M. de mon triste état, qui est toujours à peu près le même. Puisse la destinée accorder à V. M. le bonheur et la santé qu'elle me refuse!

Je suis avec la plus profonde et la plus tendre vénération, etc.