<XII>fin du morceau, est datée du mois d'août de la même année, et celle de d'Alembert, du 22 septembre. C'est aussi de la collection du comte de Suchtelen que nous avons tiré cette facétie, encore inédite.

Outre ces deux Rêves, il existe un Songe en vers de Frédéric, adressé à Vol-taire, et faisant partie d'une lettre datée du 20 février 1750; c'est pour cette raison qu'il est placé dans la Correspondance; mais il se trouve aussi dans les Œuvres du Philosophe de Sans-Souci. Au donjon du château. Avec privilége d'Apollon, 1750, t. III, p. 223-227. Voyez t. XI, p. 172-175.

V. COMMENTAIRES APOSTOLIQUES ET THÉOLOGIQUES SUR LES SAINTES PROPHÉTIES DE L'AUTEUR SACRÉ DE BARBE-BLEUE. Imprimé à Cologne chez Pierre Marteau (1779).

C'est sous ce titre que Frédéric fit imprimer, en grand secret et sous le voile de l'anonyme, un livre qui contient 1o, p. 3-14, un Avant-propos de l'évêque du Puy; 2o, p. 15-28, La Barbe-bleue, conte (extrait textuellement des Contes de ma mère l'Oie); et 3o, p. 29-60, le Commentaire théologique de Dom Calmet sur Barbe-bleue. L'ouvrage sortait de l'imprimerie royale de G.-J. Decker, à Berlin. La première et la troisième de ces pièces, composées toutes deux par le Roi, attribuent le Commentaire à Dom Calmet, abbé de Sénones, mort en 1757, et auteur d'un Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Frédéric ne fit tirer de son livre qu'un très-petit nombre d'exemplaires destinés uniquement à ses amis. Le 7 octobre 1779, il en envoya un à d'Alembert, et lui écrivit en même temps : « Ce Commentaire est fait selon les principes de Huet, de Calmet, de Labadie et de tant d'autres songe-creux dont l'imagination égarée leur a fait trouver dans de certains livres ce qui n'y a jamais été. » D'Alembert, dans sa réponse du 19 novembre, dit, entre autres, en parlant du Commentaire : « Votre Majesté devrait bien, par charité chrétienne et surtout apostolique, en envoyer un exemplaire à cet évêque du Puy qu'elle a fait si bien parler. L'adresse de ce savant et éloquent prélat n'est plus au Puy, mais à Vienne en Dauphiné, dont on l'a fait archevêque. » Vers la fin du mois de février 1780, d'Alembert reçut encore six exemplaires de l'ouvrage du Roi, qu'il distribua, à ce qu'il