<87>avec Vénus, que je vous ai réconciliée avec ma nation! Ceci a été pour le repos et l'intérêt du monde; mais ce que j'entreprends sera pour le plaisir de l'univers, et l'intérêt ne fut jamais comparable au bonheur. Quelque puissante que vous soyez, madame, l'empire de Vénus sera toujours supérieur au vôtre; elle régnera malgré vous. Les dieux du paganisme n'ont pu se soustraire à ses lois; serait-ce à nous de résister à quelque dieu que ce soit? Il y a du plaisir à se laisser subjuguer, et vous n'en priverez pas vos sujets. J'ose espérer, madame, que vous vous rendrez à mes instantes prières, que les persécutions cesseront, et qu'on n'aura plus à craindre le martyre à Vienne pour avoir persisté dans la foi de l'amour, qu'on a reçue de ses pères. Je suis dans la ferme persuasion que vous daignerez m'accorder ma très-humble demande. Cet acte de clémence ajoutera un nouveau degré à la profonde vénération, au respectueux attachement et au zèle avec lequel j'ai l'honneur d'être, etc.