« <251> passée entre le Roi et l'Électeur palatin au sujet de la succession de Juliers et de Berg, ce traité reprenne sa force après la paix, et soit renouvelé selon l'ancien pied. 6o Que, pour rendre cette paix durable, le comté de Glatz, dont la situation couvre la Bohême, reste à l'Impératrice-Reine; en faveur de quoi cette princesse s'engage d'acquitter les dettes hypothéquées sur la Silésie, à proportion de la valeur de ce comté, et de renoncer au titre de duchesse de Silésie, en incorporant les principautés de Troppau et de Jägerndorf à la Moravie. 7o Qu'afin d'écarter toute tentation d'agrandissement et tout ce qui pourrait exciter de nouvelles idées d'ambition, l'Impératrice s'engage à disposer l'Empereur pour qu'il détache la Toscane de la succession primogéniale de sa maison, à condition toutefois que le Roi prenne les mêmes engagements pour la succession des margraviats de Baireuth et d'Ansbach, possédés jusqu'en ces temps en seconde géniture. 8o Que les affaires du commerce demeurent in statu quo. 9o Qu'en faveur des provinces que l'Impératrice restitue au Roi, ce prince veuille accorder sa voix pour l'élection de l'archiduc Joseph en qualité de roi des Romains; et, 10o, pour l'expectative à la succession féodale du duché de Modène en faveur de l'archiduc puîné, qui épousera l'héritière de ce duché. 11o Que le Roi accorde à l'Impératrice la libre navigation sur l'Elbe. 12o Et qu'enfin on renouvelle les paix de Breslau et de Dresde au sujet du maintien de la religion romaine, de l'acquittement des dettes de la Silésie, et des garanties mutuelles, que le Roi voudra bien étendre au delà des bornes de ce traité; qu'on se rende des deux parts tous les prisonniers de guerre; et qu'on renonce à toutes les contributions arriérées. »

Ces propositions, dont plusieurs étaient captieuses, furent examinées avec toute l'attention que méritait l'importance de la matière; on éplucha les articles contraires par le sens et par les paroles aux principes fondamentaux dont on était convenu pour rétablir la paix;