<580> de La Marck,a que les Français voudraient beaucoup que je leur lirasse l'épine du pied. Il y a dans toutes les choses qu'il dit quelque peu de vérités; mais cet homme connaît si peu mon État, mon système et la politique convenable au bien du pays, qu'il raisonne à peu près comme un gazetier. Il me semble que l'on peut assez s'en rapporter à moi : je n'ai point jusqu'à présent négligé mes intérêts; mais je suis toujours du sentiment qu'il faut avoir tous ses arrangements domestiques faits avant que de penser aux extérieurs. Neisse, Glatz et Cosel ne s'achèveront que l'année qui vient; mon augmentation ne sera faite qu'au printemps prochain, et dix-huit mille hommes de plus valent seuls la peine qu'on les attende. Enfin je n'ai jamais vu que l'on ait fait le procès politique à quelqu'un pour avoir commencé la guerre trop tard; mais il faut être patient et attendre les conjonctures, et je suis bien aise de voir que dans celle occasion je retiens mieux ma vivacité naturelle que le public ne l'augure.

J'espère que nous aurons un baladin et une cabrioleuse, sans quoi notre Opéra aura l'air un peu déshabillé. Votre lettre anonyme est tout au mieux; je crois qu'elle portera coup. Adieu, cher ami; au plaisir de vous revoir.

13. AU MÊME.

Ce 14 (octobre 1743).



Mon cher Rottembourg,

Je suis bien aise d'apprendre que vous avez trouvé tout en assez bon état dans votre régiment. J'espère que vos soins redresseront


a Lieutenant-général au service de France.