<677> permis de voir, et surtout de ce qu'il a vu dans V. M., m'écrit qu'il conservera toute sa vie la plus vive reconnaissance de la bonté avec laquelle vous avez daigné le recevoir, et des grâces signalées que vous avez bien voulu lui accorder. M. le comte de Crillon ose se flatter, Sire, d'obtenir de V. M. les mêmes grâces; après avoir admiré le digne chef des troupes prussiennes, il désire ardemment de voir et d'admirer aussi ces troupes si célèbres, qui doivent à V. M. ce qu'elles sont, et qui, sous vos ordres, ont acquis une gloire immortelle. J'ose demander pour lui cette grâce à V. M., comme j'ai pris la liberté de la lui demander pour M. de Guibert, et je lui réponds de la même reconnaissance. Mais, Sire, ce qui me touche encore davantage, c'est que, à leur retour, M. de Guibert et M. le comte de Crillon m'apprennent des nouvelles de V. M., telles que je les attends et les espère. Ces nouvelles satisferont le tendre et profond intérêt que je prends à votre conservation, à votre bonheur et à votre gloire; elles consoleront et encourageront la philosophie, qui, dans toutes ses traverses, a plus besoin de V. M. que jamais, et dont vous êtes par vos écrits et par vos lumières le chef, le soutien et le modèle. Je suis avec le plus profond respect, etc.

133. DU MÊME.

Paris, 10 décembre 1773.



Sire,

J'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Majesté, il y a plus de deux mois, une lettre que j'espérais qu'elle recevrait beaucoup plus tôt. M. le comte de Crillon, jeune officier français plein de mérite, en est le