<447>Monseigneur le prince de Brunswic est ici, estimé, aimé et recherché de tout le monde. Il a été aux Académies; j'ai eu l'honneur de lire un mémoire en sa présence à l'Académie des sciences; il fut hier à l'Académie française, et je crois qu'il n'a pas été mécontent de la manière dont il y a été reçu. Tout le monde s'empresse tant à l'avoir, que je n'ai pu jouir que quelques moments de l'honneur de l'entretenir, et de l'assurer de mon respectueux attachement pour son auguste maison, et pour un oncle plus auguste encore qu'il a le bonheur d'avoir.

Je suis avec le plus profond respect, etc.

P. S. J'aurais une grâce, Sire, à demander à V. M.; ce serait de permettre que M. de la Grange passât par Paris pour aller à Berlin. Il est vrai que son voyage en serait un peu plus long; mais, indépendamment du plaisir que j'aurais à le voir, je pourrais le mettre au fait de plusieurs choses concernant l'Académie, dont il est bon qu'il soit instruit pour pouvoir être plus utile dans la place qu'il va occuper, et qu'il remplira certainement avec succès.

30. DU MÊME.

Paris, 11 juillet 1766.



Sire,

M. de la Grange a dû écrire il y a déjà quelque temps à Votre Majesté pour lui témoigner sa profonde reconnaissance, et la disposition où il est d'accepter les offres que V. M. veut bien lui faire. Je m'étonne que la permission qu'il attend du roi de Sardaigne soit si