<VIII> son dévouement sans bornes, soit à la guerre, soit en temps de paix. Nous passons sous silence sa carrière militaire, en renvoyant le lecteur : 1o aux Mémoires du baron de La Motte Fouqué (publiés par G.-A. Büttner), A Berlin, 1788, deux volumes; 2o aux Œuvres de Frédéric, t. III, p. 159 et 161; t. IV, p. 136, et t. V, p. 53, de notre édition; 3o et à la Lebensbeschreibung des Königlich Preussischen Generals der Infanterie Heinrich August Baron de La Motte Fouqué, verfasst von seinem Enkel Friedrich Baron de La Motte Fouqué, Berlin, 1824. On trouve dans notre Urkundenbuch zu der Lebensgeschichte Friedrichs des Grossen, t. III, p. 255-258, deux lettres en allemand de Frédéric à Fouqué, l'une écrite la veille, et la seconde le jour même de la défaite de ce général à Landeshut, et toutes deux importantes pour l'histoire de la funeste journée du 23 juin 1760,a dont le Roi lui-même avait été en partie cause par les ordres très-formels qu'il avait donnés au général, le 11 et le 14 juin, d'occuper de nouveau les montagnes de Landeshut, qu'il avait quittées pour couvrir Breslau.b

En 1763, à son retour de la captivité qu'il avait subie en Croatie, le baron de La Motte Fouqué, général de l'infanterie depuis le 1er mars 1759, quitta le service à cause de ses infirmités, et demeura à Brandebourg jusqu'à sa mort, arrivée le 3 mai 1774. Il ne cessa d'être l'objet des distinctions les plus flatteuses de la part du Roi. Celui-ci lui adressa, en 1750, une Épître que nous avons reproduite au t. XI de cette édition, p. 17-22.

La correspondance amicale de Frédéric avec le général Fouqué, chef-d'œuvre en ce genre, est comparable et peut-être supérieure à la correspondance de Trajan avec Pline le Jeune. Elle commença le 23 novembre 1736, et dura jusqu'au 5 septembre 1773. Voici l'histoire de la publication et des manuscrits de cette correspondance.

1o L'ouvrage intitulé Tactique et manœuvres des Prussiens. Pièce posthume par M. le D. de G. (le duc de Gisors), avec quelques lettres et réponses du roi de Prusse à M. le baron de La Motte Fouqué, son lieutenant-général, (Sans lieu d'im-


a Voyez t. V, p. 53-55.

b Voyez l'ouvrage de M. K.-W. de Schöning, Der siebenjährige Krieg, t. II, p. 320 et 325.