<138> en lisant qu'un coup de feu avait .......a Puisse le Dieu des armées conserver toujours une vie si nécessaire à la gloire de l'humanité et au bien de l'univers!

127. AU COMTE ALGAROTTI.

Meissen, 30 décembre 1760.

Je vous remercie de votre lettre obligeante et de la part que vous avez prise à notre victoire de Torgau. Le succès de cette bataille aurait été plus brillant encore, si mon armée avait pu aller aussi rapidement que votre imagination; j'aurais eu Dresde. Trois ou quatre heures de différence m'ont fait manquer cette ville. Je ne puis rien vous dire sur ce qui arrivera chez le prince Ferdinand; la saison, les mauvais chemins empêchent d'agir, et il n'est pas possible de pouvoir traîner, dans ces terrains si rompus, des chariots et des canons. Vous êtes heureux de ne point connaître tous ces embarras. Profitez de votre bonheur, et jouissez à Bologne d'autant de tranquillité que nous avons ici de bruit et de tumulte. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.


a Frédéric dit dans sa lettre au marquis d'Argens, du 5 novembre 1760, en parlant de la bataille de Torgau : « J'ai eu un coup de feu qui m'a labouré le haut de la poitrine; mais ce n'est qu'une contusion, un peu de douleur sans danger. »