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14. AU MÊME.

Potsdam, 29 mars 1746.

Je viens d'apprendre, par votre lettre du 18 de ce mois et par la spirituelle incluse de votre nièce, les sentiments tout à fait obligeants de madame la duchesse et sa façon de penser en ma faveur. Comme rien ne saurait être plus poli ni plus flatteur pour moi, vous vous efforcerez de faire connaître à cette digne et estimable princesse combien j'en ai été charmé, et à quel point je souhaite des occasions propres à la convaincre de la parfaite amitié et considération très-distinguée que j'ai et que j'aurai toute ma vie pour elle, faisant des vœux très-ardents pour sa prospérité et conservation dans l'état de ses couches.a Au reste, je vous tiendrai compte de vos solides réflexions sur les maximes de votre Cyrus,b dignes d'être imitées et suivies de tous les souverains. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

15. AU MÊME.

Potsdam, 2 janvier 1747.

J'ai été ravi de voir, par votre lettre de félicitation sur le renouvellement de l'année, les effets de votre zèle et souvenir, et je vous tien-


a La duchesse Louise de Saxe-Gotha était accouchée, le 9 mars 1746, d'une fille qui fut nommée Sophie et mourut le 30 du même mois.

b Cet ouvrage nous est inconnu. Il n'en est pas fait mention dans l'Éloge de M. le comte de Gotter, qui se trouve dans l'Histoire de l'Académie royale des sciences et belles-lettres. Année 1763. A Berlin, 1770, p. 551-558.