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LETTRES ÉCRITES PAR FRÉDÉRIC A MADAME DE WREECH PENDANT LA GUERRE DE SEPT ANS.

1.a

Tamsel, 30 (août 1758).



Madame,

Je suis venu ici après la bataille du 25. J'ai trouvé la désolation dans ce pauvre endroit. Vous pouvez être assurée que je ferai ce qui sera possible pour conserver ce qu'il y a encore. Mon année a été obligée de fourrager ici, et quoique, dans les fâcheuses circonstances où je me trouve, je ne sois guère en état de bonifier le mal que l'ennemi a fait, je ne veux du moins pas qu'il soit dit que j'ai contribué à la ruine de personnes que mon devoir m'oblige de rendre heureuses. Je crois que vous pouvez vous-même manquer du nécessaire, et cette considération m'a engagé surtout à vous bonifier incessamment le tort que nous vous avons lait par nos fourrages. J'espère que vous prendrez cette attention comme une marque de l'estime avec laquelle je suis,



Madame,

Votre affectionné ami,
Federic.


a De la main du Roi.
     On lit, au bas de l'original de cette lettre, ces mots de la main de madame de Wreech : « Reçue le 30 août 1758, l'année où j'ai perdu tout ce que j'avais dans le monde pour vivre. »