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17. A LA MÊME.

Potsdam, 19 septembre 1772.



Madame la comtesse de Skorzewska,

Très-sensible à l'obligeante lettre que vous m'avez bien voulu écrire sous le 10 de ce mois, je crois n'y pouvoir mieux répondre qu'en vous assurant que, me félicitant d'être devenu, ces jours passés, de vos proches voisins, je désire d'entretenir un si bon voisinage avec vous, que jamais désunion n'osera troubler ni déranger la sincère disposition où je suis de ne vous donner que des sujets d'en être parfaitement satisfaite, et de ne pas méconnaître cet ancien ami qui ne cesse point de prier Dieu, etc.

18. A LA MÊME.

Potsdam, 12 mars 1773.



Madame la comtesse de Skorzewska,

Votre affliction sur le danger qui menace les jours de votre époux es! bien légitime, et je sens parfaitement tout l'embarras de votre situation dans la triste perspective que sa griève maladie vous offre. Mais je me flatte en même temps que votre philosophie et votre religion vous soutiendront dans cette épreuve, et que vous saurez mettre des bornes à votre juste douleur, afin de vous conserver au moins à vos enfants, au cas que leur père dût effectivement succomber à sa maladie. Peut-être cependant y a-t-il encore moyen de le rétablir, et je le souhaite. Mais, en attendant, vous pouvez compter que je tâcherai, autant qu'il dépendra de moi, de remplir ma promesse, et de m'intéresser en sa faveur à la diète prochaine de Pologne, pour lui faire obtenir la permission de vendre son régiment. Sur ce, etc.