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71. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 16 juillet 1766.

Je vous ai envoyé un médecin;a mais, comme je sais que vous ne vous en servez que fort superficiellement, je vous envoie, mon cher ami, des melons qui peut-être seront plus de votre goût. Le médecin prétend que vous avez passé le temps de la saignée, mais que, en vous faisant tirer un peu de sang, vous vous trouverez beaucoup soulagé. Personne ne prend plus de part que moi à votre conservation; ainsi ne trouvez pas étrange que j'entre dans les détails de votre santé et de ce qui peut prolonger les jours de mon ancien et fidèle ami. Adieu, mon cher; je vous embrasse.

72. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Brandebourg, 16 juillet 1766.



Sire,

Ce sont vos bontés seules qui me soulagent. Je vais me servir des bains que votre médecin m'a ordonnés. Je me saigne régulièrement deux fois par an, le 15 avril et le 15 octobre. Au reste, je me rapporte au goût du public, en donnant aux cerises et aux melons la préférence sur la casse, le séné et la rhubarbe. Je suis, etc.


a M. Cothenius, que le Roi envoya au général Fouqué, fut très-bien reçu. On lui laissa à peine le temps de s'informer de la santé du général. De là vient qu'il fut peu satisfait de sa docilité et de sa diète. (Note de M. Büttner.)