<101> tous les jours dans le public sous une nouvelle forme, revêtue de différentes circonstances.

On dit ici gravement que quatorze mille Bavarois sont entrés en Autriche.

On continue à protester le retour de V. M. dans quinze jours; ma raison, sur ce sujet, combat les suggestions de l'amour-propre. Je le souhaiterais tellement, que je crains de ne pas avoir ce plaisir.

On affirme d'une manière positive qu'il n'y aura point de campement formé par les troupes de Hanovre.

On parle beaucoup de paix; je conte cela avec autant de joie qu'un dévot auquel on parle du bonheur céleste.

On est ici frappé de la promptitude de l'ordre donné aux gendarmes de partir incessamment. Tout cela semble nous éloigner de la paix.

On est surpris de ne rien apprendre de positif et de déterminé sur les opérations de la campagne.

A la suite de tout cela, j'aurai l'honneur d'apprendre à V. M. que je suis en partie rétabli, et prêt à obéir aux ordres qu'il lui plaira me donner.

J'ai l'honneur d'être, etc.

43. A M. JORDAN.

Schweidnitz, 10 mars 1741.

Cher Jordan, pour le coup, Glogau est pris d'emblée; vingt-huit officiers, deux généraux et mille quatre hommes ont été faits prisonniers de guerre, et nous y avons perdu en tout un lieutenant et entre vingt et trente hommes. C'est une action aussi unique dans