<275> vous m'avez dit. Il me semblait entendre la bouche de la Vérité, dont émanaient des oracles.

Vous m'avez convaincu, persuadé d'une manière indubitable que je suis; j'attends à présent de vos soins officieux le reste de la traduction de cette admirable Métaphysique, et je vous assure que je suis et serai toute ma vie, avec toute la reconnaissance que mérite un service aussi grand et aussi essentiel que celui que vous me rendez,



Mon très-cher Suhm,

Votre très-fidèlement affectionné et sincère ami,
Frederic.

3. DE M. DE SUHM.

Berlin, 21 mars 1736.



Monseigneur

J'étais dans une grande inquiétude sur le succès du premier chapitre de ma traduction, craignant avec raison que V. A. R. ne trouvât que je lui faisais lire de l'allemand en français. Mais la lettre par laquelle il a plu à V. A. R. de me combler des témoignages de sa bienveillance m'a fait voir que mon empressement à remplir ses volontés me tient lieu de mérite, et que sa pénétration aura suppléé aux défauts de ma traduction. Je ne suis donc plus en peine de mon petit ouvrage; me voilà suffisamment encouragé pour aller jusqu'au bout. La continuation que j'ai l'honneur de vous envoyer, monseigneur, vous témoignera le zèle avec lequel je vais y travailler.

Je me suis aperçu que l'objection des matérialistes, qui prétendent que c'est l'orgueil des hommes qui les a séduits à s'attribuer une âme,