<267>Accoutumez vos reins au poids de la cuirasse,
Que votre front pressé ne se plaigne jamais
Lorsque sur lui le casque a sillonné ses traits.
La valeur sans adresse est tôt ou tard trompée :
Exercez votre bras à manier l'épée :
Cette arme redoutable et prompte en ses effets
Épouvante et détruit les ennemis défaits;
Mars daigne l'approuver, il veut, dans la bataille,
Que le fer meurtrier porte des coups de taille.
N'employez point le feu, combattant à cheval.
Son vain bruit se dissipe, et ne fait point de mal.
Parez, quand il le faut, vos coursiers sur la croupe,
Apprenez dans les champs à ranger votre troupe,
Serrez vos cuirassiers, et que votre escadron,
Des autres peu distant, garde le même front.
Faites-vous enseigner par un guerrier habile
Comme en ces mouvements ce corps devient agile,
Comment en un clin d'œil, par ses conversions,
Il prend, quitte, reprend d'autres positions,
Se transporte soudain, se forme avec vitesse,
Dans des terrains divers manœuvre avec souplesse,
A l'ordre de ses chefs attentif et soumis,
Sur les ailes des vents fond sur ses ennemis,
Et de son choc serré les pousse et les renverse,
Les poursuit dans les champs, les force et les disperse
La Grèce la première a planté nos lauriers,
Sparte fut le berceau, l'école des guerriers,