<44>peu flatteur, dans son poëme héroï-comique „Le Palladion“ . Darget, pour sauver son maître, se fit prendre à sa place par les Pandours, dans la campagne de 1745. Ce trait de dévouement attira sur lui l'attention de Frédéric, qui le prit à son service, où il resta jusqu'en 1750. Cet épisode de sa capture a fourni le sujet de la vignette, où il figure dépouillé de ses habits, et au pouvoir des Pandours.
CLXV.
Le baron Charles Louis de Pœllnitz, premier chambellan et grand-maître des cérémonies de Frédéric II, a presque toujours, dans ses lettres au roi, le rôle d'un humble quémandeur. Il implore toujours des grâces spéciales, des gratifications, des avances d'argent, et il dépeint avec les plus vives couleurs ses besoins et sa position désespérée. Le roi, dans ses réponses, lui fait entendre de dures vérités, et repousse ses demandes plus souvent qu'il ne les accueille. Pourtant, l'on voit qu'il ne peut se décider à bannir de sa société d'amis et à disgracier complètement le causeur amusant, l'agréable auteur de „Mémoires“ . Aussi Menzel représente-t-il le baron sous la figure d'un mendiant agenouillé sur les marches du palais, pleurant et souriant à la fois; le roi, qui descend l'escalier, le relève d'une main, tout en lui faisant de l'autre, en souriant, un geste de réprimande.
CLXVI.
Deux vieux guerriers à barbe grise, courbés sous le poids de l'âge et de la fatigue, ont ôté leurs casques; ils sont assis à l'ombre d'un grand arbre, et se serrent l'un contre l'autre, le moins âgé des deux soutenant son camarade. C'est la représentation idéale des relations d'amitié qui unirent Frédéric II, jusqu'à sa mort, avec son glorieux général: fidélité et dévouement d'une part, reconnaissance inaltérable de l'autre.
CLXVII.
Aux quarante-quatre lettres adressées à George Keith, comte maréchal d'Ecosse, qui entra au service de Frédéric II, en 1748, on a ajouté, dans cette collection, quatre de ses réponses au roi. La dernière, écrite probablement dans