<38>compte du pieux maréchal Daun, et dans laquelle celui-ci se plaint au Pape que les reliques vénérées ne produisent plus leur effet sur son armée, depuis qu'elle a appris que „les sabres des hussards prussiens ont été bénits par l'archevêque de Canterbury“ .
CXLVIII.
Frédéric II fait écrire au pape Clément une lettre adressée au mufti suprême de Stamboul, pour remercier chaleureusement le chef de la religion du Prophète de s'être déclaré, lui aussi, contre les hérétiques ennemis de la religion catholique et romaine, et d'avoir donné à la foi apostolique l'appui du bras musulman. Il envoie sa précieuse et toute-puissante bénédiction au grand étendard de Mahomet, qui, à la tête des invincibles janissaires, ira délivrer ses fils bien-aimés, les évêques polonais, des mains des hérétiques endurcis, des détestables dissidents, vomis par l'enfer, qu'il faut exterminer de la terre, avec leurs protecteurs, les Russes schismatiques.
L'illustration de Menzel montre le mufti, aiguisant avec une joie féroce, sur la meule, son cimeterre, pour couper la gorge à ces infidèles qu'il hait autant que le Pape.
CXLIX.
Le général comte Frédéric Jean de Seckendorff était venu à Berlin comme ambassadeur de l'empereur Charles VI. Le prince royal eut à diverses reprises recours à ses services confidentiels pour apaiser ses créanciers et pour d'autres négociations dont il fut l'intermédiaire. Le dessin de Menzel le représente debout, dans l'uniforme blanc de l'armée autrichienne et avec la cuirasse; il feuillette quelque document officiel, en tournant d'un autre côté son regard incisif.
CL.
Grumbkow était le confident intime du roi Frédéric-Guillaume I. Le prince royal, dans ses lettres, observe toujours avec lui la plus grande réserve, même quand il se plaint à lui de la méfiance du roi son père à son égard.