5730. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Berlin, 9 janvier 1753.
J'ai bien reçu les dépêches que vous m'avez faites du 26 et du 29 du mois dernier, et c'est avec toute la satisfaction possible que j'ai appris que les soupçons que j'avais pris à l'occasion du long séjour de la Reine à Ulrichsdahl305-2 et par d'autres motifs encore, n'ont été nullement fondés. Quant aux affaires de Danemark, on ne peut en faire un jugement trop favorable, vu que toutes les démarches que cette cour fait de temps à d'autre ne sauraient qu'inspirer des soupçons bien forts contre la droiture de ses intentions; et s'il est vrai, ce que mes dernières lettres de Copenhague me marquent, que quatre régiments de milices de Norwège doivent avoir reçu ordre de se rendre au printemps qui vient en Seelande305-3 — nouvelle qui demande pourtant confirmation encore — on n'en pourrait conjecturer que quelque dessein secret contre la Suède. Ce que je ne vous dis cependant que pour votre direction seule.
Au reste, je vous recommande bien d'avoir toute l'attention possible sur ce qui vient de nouvelles en Suède relativement aux affaires de Turquie, et de vous informer soigneusement, aussi souvent qu'il en arrive des dépêches au baron de Hœpken, de ce qu'elles portent, afin de pouvoir m'en faire vos rapports exacts là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
305-2 Vergl. S. 282.
305-3 Vergl. S. 301.