3652. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.
Die Kronprinzessin von Schweden schreibt, Stockholm 23. April: „ …Vous jugerez mieux que moi s'il ne sera pas nécessaire, à l'heure qu'il est que la partie est liée et les frais faits, de s'expliquer d'une façon précise et de travailler à un repos permanent dans le Nord sous la garantie de la France et de l'Angleterre. Cette opération n'empêcherait pas de songer à une contre-ligue propre à servir à tout, événement et à contre-balancer celle qui s'est contractée à Vienne. Outre la Prusse, la Suède et la France, on y pourrait faire entrer l'Espagne et la Sardaigne, peut-être même, moyennant quelque patience et manége, le Danemark, et que sait-on si la Saxe, redressée dans ses vrais intérêts et amorcée par des subsides offerts par la France, ne s'y porterait pas aussi, lorsqu'elle y verrait une sûreté entière? Cette besogne faite, il ne resterait que la Porte Ottomane à mitonner, afin de pouvoir la mettre en mouvement, lorsque le cas l'exigerait. J'ai tant entendu prêcher ce plan et je l'ai trouvé si sensé, selon moi, que je ne saurais m'empêcher de vous le répéter, quoique je sache qu'on en a déjà depuis quelque temps fait part à M. Rohd“ 524-1 … | [Berlin, 14 mai 1749]. Nous allons actuellement, sous la médiation de la France, négocier une alliance avec le Turc; quant au Danemark, je suis fort de votre sentiment; pour la Saxe, ni nous n'en avons besoin, ni vous ne devez vous en embarrasser. Quant à la sûreté à prendre contre les Russes, il n'y a qu'à voir l'effet qu'opérera là-bas la déclaration de l'Angleterre, et quoi qu'on puisse faire d'ailleurs, il est impossible de finir vos armements, avant que de voir le Prince établi sur le trône. Federic. |
Nach dem eigenhändigen Concept. Das Datum ergiebt die Antwort der Kronprinzessin. Drottningholm 10. Juni.
524-1 Vergl. Nr. 3637 S. 515.