13185. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Pilzen, 27 septembre 1761.
J'ai bien reçu votre lettre du 22 de ce mois, et, pour y répondre, je vous dirai que Platen est parti, le 26, de Landsberg pour marcher à Colberg. Ceci me fait croire que Rumänzow se retirera. Vous faites très bien d'être attentif aux mouvements de Lacy, quoique, cependant, j'aie [de] la peine à croire que, depuis qu'il lui est impossible d'entreprendre sur Berlin à forces réunies avec les Russes, qu'il voulût entreprendre une chose si hasardée. Quant à nous, je crois que vous pouvez être hors d'inquiétude pour ce qui nous regarde, et, dans le fond, la campagne est déjà finie, parceque ni les Autrichiens ni nous ne pouvons également rien entreprendre.
J'espère, mon cher frère, que nos inquiétudes pour cette année tirent à leur fin. Il ne se passe rien de nouveau ici, sinon que Laudon se donne beaucoup de peines pour morigéner 500 cosaques qu'il a ici, et qu'il y réussit très mal.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.