12905. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL413-3 A LONDRES.
Knyphausen und Michell übersenden, London 13. Mai, zwei Briefe Choiseuls an Pitt, d. d. Versailles 4. Mai, und die beiden Antworten des letzteren, d. d. Whitehall 11. Mai. Mit dem einen Briefe übersandte Choiseul die Pässe für den zum Unterhändler in Paris bestimmten englischen Gesandten Stanley; in dem andern sprach er sein Bedauern aus, nicht persönlich mit Pitt verhandeln zu können: „Monsieur Bussy, accoutumé à travailler avec moi, remplacera auprès de Votre Excellence le désir que j'ai de concourir aux vues salutaires de la paix, qui paraissent animer toutes les parties belligérantes.“
<414>Die Gesandten bemerken zu diesen Briefen: „Les ministres nous en ont fait participation sur le champ, et en ont agi en cette occasion avec la même sincérité et franchise qu'ils nous ont marquée pendant tout le cours de cette correspondance.“
Kunzendorf, 24 mai 1761.
J'ai reçu votre rapport du 12 de ce mois qui m'a fait d'autant plus de plaisir que j'en ai vu, et par les pièces que vous y avez jointes, qu'il y a tout à espérer que les négociations à entamer à présent sur la paix entre l'Angleterre et la France auront bientôt une bonne issue, si le ministère anglais y apportera autant de facilité que les Français paraissent au moins y apporter. Vous vous souviendrez de toutes les instructions que je vous ai données antérieurement à ce sujet, à ce que mes intérêts ne soient point oubliés par les ministres anglais à cette occasion, mais qu'on se tiendra aux engagements pris entre moi et l'Angleterre. Je suis sensible à ce que vous me marquez de la sincérité et de la franchise avec laquelle ces ministres en ont agi jusqu'ici avec vous, mais à présent il nous faudra des réalités. Je m'abandonne en tout ceci à votre sagesse et dextérité.
Vous savez déjà mon intention au sujet de Bussy,414-1 et que vous devez lui parler après son arrivée à Londres, dès que cela pourra se faire convenablement et sans donner de l'ombrage et de la jalousie aux ministres anglais. Lorsque vous serez en entretien avec lui sur mes affaires entre quatre yeux, vous lui ferez entendre par manière de discours et confidemment que, si la France était dans l'opinion de faire la paix à mes dépens, qu'elle se tromperait fort dans ses calculs faits à ce sujet, puisque jamais je ne remettrais l'épée dans le fourreau, à moins qu'on ne me remettra toutes les possessions sans exception dont j'ai joui devant le commencement de la guerre présente, mais qu'à cette condition je pourrais évacuer la Saxe; tout autre propos ne ferait point de fortune avec moi, et que ce que j'ai susdit, était mon ultimatum.
Si M. de Bussy vous marquera des difficultés là-dessus, vous tâcherez d'entrer en détail avec lui sur les vraies causes de la guerre présente contre moi, sur ses motifs et sur les grands dédommagements que j'aurais justement à prétendre de la part des agresseurs de cette guerre-ci pour toutes les cruautés, barbaries, inhumanités, pillages et exactions qu'ils ont exercés. Enfin, vous emploierez tout pour mettre bien au fait M. de Bussy sur tout ceci, afin de le rendre favorable à ma cause. C'est à quelle fin que j'ai ordonné à mon ministre de Finckenstein de vous fournir des mémoires à ce sujet.414-2
Je comprends parfaitement, au surplus, qu'il ne sera guère praticable que les ministres anglais disposassent les Français à une suspension d'armes en Allemagne, tandis que la guerre sur mer continuerait; je<415> pense cependant que, dès que les ministres anglais seront convenus des articles préliminaires et principaux avec la France, il n'y aurait plus alors aucun risque pour l'Angleterre de proposer une suspension d'armes générale. Sur quoi vous réfléchirez et ferez votre usage.
Federic.415-1
Nach dem Concept.
413-3 Im Concept nur an Knyphausen adressirt.
414-1 Vergl. Nr. 12898.
414-2 Cabinetserlass an Finckenstein, d. d. Kunzendorf 24. Mai (vergl. S. 413. Anm. 2); in Folge desselben Ministerialerlass an Knyphausen, d. d. Magdeburg 30. Mai. Vergl. dazu Nr. 12829.
415-1 Dem Herzog von Braunschweig antwortet der König auf sein Schreiben vom 19., die Operationen würden „überall ohngefähr den 15. oder 20. Junii angehen“ ; er hoffe, dass England und Frankreich „sich unter sich wegen ihres Friedens mit einander verstehen würden“ ; der Tractat mit der Pforte sei zu Stande gekommen. [Nach den Weisungen für die Antwort; das auf Grund der Weisungen aufgesetzte Schreiben war, wie sich aus der Antwort des Herzogs vom 30. Mai ergiebt, vom 24. datirt.]