<610> fissiez point de détachement contre les Suédois, par bien des raisons trop longues à alléguer à présent. Je vous prie, cependant, d'ordonner à Magdeburg qu'on y prépare d'abord une vingtaine de canons de 24 livres, avec tout ce qu'il faut d'ammunition, des mortiers et, pour le moins, 2 à 3000 bombes chargées, afin que, soit dit entre nous, selon que les circonstances changeront ici en notre faveur, je puisse en profiter, et que vous sauriez tout [en] après mettre le siège devant Dresde.
Laudon et les Russes doivent m'attaquer entre ici et la fin de ce mois. Sans entrer dans de longues discussions, il est presque aussi sûr qu'une démonstration géométrique dans les formes que je saurais vous répondre des heureuses suites, de sorte que je pourrai vous débarrasser d'une bonne partie de l'armée de Daun et vous mettre par là en état de pouvoir entreprendre avec [succès] les troupes des Cercles et le peu d'Autrichiens qui resteront en Saxe. Dès que nous aurons fini notre besogne ici, j'entrerai en plus de détail là-dessus, et je vous expliquerai toutes mes idées.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
13157. AU GÉNÉRAL-MAJOR DE GRANT A NEISSE.
Au camp de [Bunzelwitz], 27 août 1761.
J'ai eu la satisfaction de recevoir hier votre lettre du 21. Les Russes se sont joints aux Autrichiens entre Jauer et Liegnitz. Mais que cela ne vous embarrasse pas, je vous réponds qu'ils seront battus, et, quant à votre place, je ne crois absolument pas que vous avez à en appréhender, parceque je crois avoir devant moi toutes les forces de Laudon ici.
Lieutenant von Lüninghausen wird zum Platzmajor in Neisse ernannt.
Federic.
Nach dem Concept.
13158. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TAUENTZIEN, COMMANDANTEN VON BRESLAU.
Im Lager bei Bunzelwitz, 27. August1 [1761].
Laudon ist gestern von denen Anhöhen von Kunzendorf mehr gegen uns vorgerücket, und die Russen wollen sich heute näher an ihn heranziehen. Es wird vor Ende dieses Monates gewiss zu einer Bataille kommen. Ihr sollet Eurer Orten deshalb ganz geruhig und ohne die geringste Verlegenheit sein, indem Ich zehne gegen eins verwetten will, dass alles mit uns hier recht gut gehen wird.
Ich habe Euren Brief vom 25. empfangen. Der General Zieten muss noch, wie Ich nicht anders weiss, 10 Pontons zu Brieg stehen haben, welche Ihr sogleich an Euch ziehen sollet.2
1 Vom 29. August ein Schreiben an de Catt in den Œuvres, Bd. 24, S. 250.
2 Vergl. Nr. 13155.