<443> J'attends les lettres de cette personne que je n'ai pas besoin de vous nommer,1 pour savoir ce qui a été résolu positivement entre les deux généraux, et à quoi m'en tenir; toutes les mesures qu'on saurait prendre avant ce temps-là, ne seraient certainement pas suffisantes, et comme je pense que les armées ne se [mettront] pas en mouvement que vers le 20 ou le 24 de ce mois, il nous reste assez de temps pour prendre nos mesures.

Les Russes nous donneront cette année du fil à retordre, et ce sera, sans contredit, la grande difficulté de pouvoir s'opposer à eux et aux autres en même temps. Pour ce qui regarde les Detachements que les Autrichiens peuvent avoir faits par la Bohême vers la Basse-Silésie, [cela] doit être nécessairement pour renforcer Laudon. Il a 54000 hommes, avec ce qui s'est joint à lui; je n'en ai que 42000, mais je ne m'en embarrasse pas. Je vous avoue que je commence à croire que Daun ne viendra pas en Silésie, à moins qu'il n'arrive quelque évènement qui l'oblige de changer de projet. Voici encore une grande raison pour fourrager la Saxe. Vous pouvez donc faire fourrager tout ce qui est au delà de la Weistritz, de même que du côté de Weidenhein,2 ensuite les environs de votre camp, Lommatzsch, Dœbeln, Rosswein, ou derrière la Ketzerbach; ceci seul, avec l'avoine qui viendra de Magdeburg, pourra faire subsister votre armée pendant six semaines.

Rien ne remue ici, mais mes espions me rapportent que les troupes se rassemblent du côté de Jaromirs, qui, sans doute, seront destinées à la garde des montagnes, tandis que Laudon poussera en avant; autant que j'en puis juger, il en veut à Neisse. Dès que j'aurai des nouvelles positives, je ne manquerai pas de vous les communiquer d'abord.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


12940. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON BÜLOW.3

[Kunzendorf, Juni 1761.]

Der Feind bildet sich ein, wir würden nach Böhmen gehen, und gestern ist Laudon mit 1500 Pferden bis Friedland recognosciren gewesen, um zu sehen, was passirt. Ich hatte Meine Anstalten dagegen gemacht; sie hatten sich aber die Nacht zurückgezogen, und hatten sie geglaubt, wir hätten ein Corps bei Landeshut, um damit durchzubrechen. Was also bis dato vom Feinde geschehen, ist defensiv.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Bülow, d. d. Panthenau 5. Juni



1 Vergl. S. 440. 441.

2 Vielleicht Waldheim.

3 Die Berichte des Generals Bülow aus dem Juni sind datirt vom 2. bis 25. aus Panthenau (nordostöstl. von Reichenbach), vom 26. bis 30. „Lager bei Johnsberg“ . (Der Johnsberg östl. von Schweidnitz.)