<177> du calcul et de la probité et du désintéressement avec lequel je [veux] rondement agir avec eux. Je ne prétends pas non plus obliger l'Angleterre aux dépenses exorbitantes que cet entretien lui a coûté jusqu'à présent, mais je me crois en droit de demander ce qui est absolument nécessaire, et je me flatte que vous pourrez me donner sur ce sujet les éclaircissements nécessaires pour ne préjudicier ni aux intérêts de la cour de Londres ni aux miens.

Je vous recommande de peser mûrement cette affaire et de m'en faire votre rapport le plus tôt possible.

Federic.

Selon1 l'état prussien l'entretien d'un corps de 40000 combattants qui fait la campagne, demande à peu près par an :

1. Pour la solde des troupes2988000 écus d'Allemagne
2. Pour la farine nécessaire du pain du soldat et du train613200 "
3. Pour les fourrages dans les mois où l'on ne peut pas fourrager, ce qui est à peu près depuis celui de janvier jusqu'à la fin de juin incl.1746817 " 12 gros
4. Pour la viande du soldat en campagne153675 " 18 "
5. Pour la gratification des quartiers d'hiver, afin que les officiers puissent se remettre en campagne254400 " — "
Note. Au cas que l'on se trouve en pays ennemi, cette dépense se ménage. 
6. Pour la réparation de la boulangerie et de son train Pour la réparation de l'artillerie187000 " — "
l'un portant l'autre par l'année 
Total5943093 écus 6 gros.

Il faut2 se souvenir que, le subside aux princes qui donnent leurs troupes, n'est pas compris dans cette somme.

On peut aisément savoir à combien revient un plus grand ou un moindre nombre de troupes; s'entend si, par exemple, l'on suppose 35000, on déduit 1/8 de la dépense; si l'on en suppose 30000, on en déduit le 1/4 p.p.



1 Der folgenden Aufstellung liegen ein eigenhändiger französischer Entwurf des Königs und ein von Eichel geschriebener deutscher zu Grunde. In letzterem geht der eigentlichen Berechnung noch der Satz voran: „Es kommt jetzo darauf an, dass das englische Ministère sich explicire, ob es ein Corps d'armée von 40000 Combattanten von denen teutschen Truppen der alliirten Armee auf den Fuss des englischen Soldes oder aber auf den preussischen Fuss unterhalten lassen wolle.“

2 Von „il faut“ bis zum Schlusse fast wörtlich nach dem eigenhändigen Entwurf des Königs.