11250. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 21 juillet 1759.

Le général Laudon est retourné à l'armée autrichienne, et le prince de Württemberg est revenu à Bunzlau. Selon mes nouvelles, l'armée autrichienne manque de fourrages, parcequ'elle fourrage le vert. La contrée où elle se trouve, n'est pas assez abondante pour qu'elle puisse y subsister longtemps; ainsi je crois qu'en prenant encore huit jours de patience, leur grand train de chevaux les obligera de décamper. On prélude déjà de la Landskrone. Dès qu'ils se retireront ici, j'enverrai d'abord un bon détachement pour donner la chasse à vos voisins de Friedland.

Voilà tout ce que je puis vous dire jusqu'ici de ce qui se passe de ce côté. L'ennemi ne vous attaquera point, ni ne viendra à moi, tant que nous resterons dans la position actuelle; mais il faut se tenir ensemble, et nous n'osons point détacher.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.

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