10718. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

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Schmettau berichtet, Dresden 8. Februar, er habe, nach Empfang des königlichen Erlasses vom 1. Februar,69-1 der Churprinzessin versichern lassen, dass er in allem, wo es seine Pflicht zulasse, sich bemühen werde, ihr seine ehrfurchtsvolle Verehrung zu bezeigen. Die Churprinzessin hat den General darauf wissen lassen, dass sie ihn am Abend im Schlosse im Zimmer ihres Arztes zu sprechen wünsche. Dieser Arzt ist, wie Schmettau mittheilt, ein Baier, der unter der Regierung Karl's VII. mehrfach zu Unterhandlungen gebraucht worden, und der gegen die Oesterreicher äusserst eingenommen sei. Schmettau hat sich an den bestimmten Ort begeben und ist von der Churprinzessin sehr gnädig aufgenommen worden. Auf die von Seiten des Königs übermittelten Complimente hat die Prinzessin sehr höflich geantwortet und gesagt: „Qu'elle aurait souhaité Lui parler; mais par la suite elle me fit comprendre qu'elle était dans une situation à ne le pouvoir faire. Je lui répondis que ce serait toujours bien de cimenter une bonne correspondance pour l'avenir entre les deux maisons; ce qu'elle dit souhaiter, et il me parut que c'était sincèrement. Aussi me dit-elle qu'elle était fille de l'empereur Charles VII, et nie fit beaucoup entrevoir qu'elle n'était pas bonne Autrichienne. La fin du discours fut qu'elle était incapable d'avoir des correspondances avec les ennemis, qu'elle me donnait sa parole royale qu'elle ne correspondrait avec eux, et qu'elle ne s'en irait pas de Dresde sans le consentement de Votre Majesté;69-2 qu'ainsi elle me priait de n'avoir point de méfiance en elle et de ne point faire des difficultés sur des bagatelles, comme sur le passage par les portes de quelques domestiques

Breslau, 12 février 1759.

J'ai vu avec bien de la satisfaction tout ce que vous m'avez marqué par votre rapport du 8 de ce mois. J'ai compris, par ce que vous m'avez écrit de l'entretien que la Princesse a eu avec vous, qu'il ne s'y est agi proprement que d'un pourparler, et qu'il ne s'agit dans le passage par les portes de quelquesuns de ses domestiques ou chevaux que des envois des lettres à la cour de Varsovie. C'est aussi en conséquence que, quand vous trouverez l'occasion convenable, vous lui ferez des compliments les plus obligeants de ma part pour l'assurer de toute ma considération et ma parfaite estime, afin d'entretenir elle et le Prince son époux dans les sentiments qu'ils paraissent au moins marquer à mon sujet.

Je vous rends grâce des avis que vous venez me communiquer relativement aux desseins et aux mouvements de l'ennemi. Continuez avec toute l'attention et toute la diligence possible de m'en instruire. Quant à celui de vouloir commencer ses opérations le 1er de mars, j'ai de la peine à croire que l'ennemi sera en état d'exécuter ce dessein, s'il en a. Je me flatte, d'ailleurs, que mon frère trouvera

 

ou chevaux. Elle témoigna, en après, qu'elle avait beaucoup souffert dans le temps de la présence du maréchal Daun,70-1 et que je pouvais être persuadé que de son gré et même, comme on lui marquait de Varsovie, que du gré de cette cour les Autrichiens ne reviendraient pas en Saxe et encore moins à Dresde.“

Die Prinzessin hat den Wunsch ausgesprochen, dass die Unterredung geheim gehalten werde; sie hat geäussert „quelle croyait pouvoir se flatter des bons sentiments que Votre Majesté avait pour elle comme fille de l'Empereur défunt“ .

Schmettau berichtet ferner, es werde ihm angezeigt: „qu'au ier de mars . . . l'armée [autrichienne] se mettrait en mouvement pour entrer en Saxe de deux côtés ; qu'une armée serait jointe par celle de l'Empire, et que, quand ils auraieut Dresde — bien il ne devrait rester une pierre sur l'autre — que les Prussiens seraient attaqués de tous les côtés à la fois“ . Man versichere, dass die 12000 aus Böhmen fortgezogenen Truppen nach Italien marschiren würden; vier Regimenter Reiterei, zwei Husaren- und zwei Kavallerieregimenter würden ihnen folgen. In Franken fänden Bewegungen gegen Coburg statt.

moyen de le déranger, en conséquence des mesures qu'il prendra, et qui pourront bien obliger l'ennemi de faire des nouveaux projets. La nouvelle de l'envoi de quelques régiments d'infanterie et de cavalerie de l'ennemi vers l'Italie vient de m'être confirmée aussi d'autre part, qu'on accuse même à 17 régiments d'infanterie et 5 de cavalerie.

Federic.

Nach dem Concept.



69-1 Nr. 10703.

69-2 Vergl. S. 37.

70-1 Vergl. Bd. XVII, 375—381. 386. 387. 394. 400.