7105. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 28 novembre 1755.
Le rapport que vous m'avez fait du 24 de ce mois, m'a été fidèlement rendu. J'aurais bien aimé que, dès que vous m'aviez fait des représentations sur l'ordre que je vous avais donné par rapport aux<404> insinuations à faire au comte de Broglie,404-1 vous eussiez au moins attendu mes ordres ultérieurs, avant que d'y procéder. Mais, comme ce qui en a été dit, est déjà dit et ne peut plus être repris, il faut bien que j'en sois content, et je suis persuadé que la négociation de l'Ambassadeur échouera de soi-même; vu la grande dépendance de la cour où vous vous trouvez,404-2 le comte de Brühl n'osera pas prendre sur lui d'irriter les deux cours au point que de conclure un traité avec la France, surtout dans un moment où le traité de subsides entre le roi d'Angleterre [et l'impératrice de Russie] vient d'être conclu et signé, comme il est effectivement arrivé depuis peu, après que la cour de Pétersbourg a agréé l'alternative des titres et que l'article séparé a été changé au gré de l'Angleterre, comme je l'ai appris par de bonnes lettres de Londres.404-3 Et que, d'ailleurs, je ne puis nullement me persuader que la France voudrait jeter absolument son argent en payant des subsides à la cour saxonne, tandis que celle-ci sera obligée, bon gré mal gré qu'elle en ait, d'entrer dans les mesures des ennemis de la France.
Federic.
Nach dem Concept.
404-1 Vergl. Nr. 7102. S. 402.
404-2 Vergl. S. 358.
404-3 Vergl. Nr. 7089. S. 387.