6829. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

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Finckenstein berichtet, Berlin 10. Juni: „Le sieur Hochstetter, chargé des affaires de la cour de Würtemberg, est venu hier me témoigner sa surprise et sa consternation à l'occasion d'une lettre qu'il avait reçu du prince Frédéric-Eugène de Wurtemberg, qui lui marque, sous le sceau du secret, qu'il avait écrit à Votre Majesté pour Lui demander son congé.179-4

Il m'a dit qu'il ne comprenait pas ce qui pouvait avoir porté ce Prince, dont il connaissait l'attachement pour la personne

Bielefeld, 13. Juni 1755.

Ich habe ihm schon Selbst geantwortet, und wird er hoffentlich sich dadurch ravisiret haben.

et pour le service de Votre Majesté, à une démarche si précipitée, et qu'il ne savait pas s'il ne devait pas s'en prendre à un couple de catholiques qui étaient encore auprès de lui, quelque peine qu'il se fût donnée pour l'engager à les renvoyer, et qui, animés d'un faux zèle, auraient peut-être profité à dessein d'un premier moment de vivacité pour lui faire prendre une résolution dont les suites ne pourraient qu'être très fâcheuses pour l'éducation de ses enfants. Il ajouta que le Duc n'apprendrait qu'avec peine que son frère voulut quitter le service de Votre Majesté, mais que ce serait surtout un coup de foudre pour les États du pays, dont toutes les espérances relativement à la postérité protestante ne se fondaient que sur le séjour de ce Prince dans les États de Votre Majesté, puisqu'une fois fixé dans le Würtemberg ou ailleurs, il ne serait pas difficile au clergé catholique de lui faire changer tout ce qui avait été stipulé par rapport à la religion.“

 

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.



179-4 Vergl. S. 174.