6694. AU CHEVALIER DE LA TOUCHE, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 21 mars 1755.
Monsieur le Chevalier de La Touche. Pour vous répondre à la lettre du 19 de ce mois que je viens de recevoir de votre part, je suis bien aise de vous dire que j'ai tout ordonné déjà, afin qu'on prépare incessamment un plan et dessin exact de canons légers de campagne de notre façon, et encore un petit modèle en bois exactement pris selon toutes les dimensions requises, avec tous les attirails, cordages et ce qu'il faut pour les charger avec des boulets et des mitrailles, que je ne manquerai pas de vous adresser, dès que l'officier d'artillerie que votre cour voudra envoyer ici, sera arrivé, à qui l'on montrera, après, tout le détail de ce qu'il faut pour manœuvrer avec ces canons. Mais, s'il arrivait que votre cour ne trouvât pas convenable d'envoyer quelqu'un ici pour ce sujet,91-1 je vous ferai satisfaire alors sur les éclaircissements que vous demandez, sur ce qui a rapport au service de ces pièces de canons légers. Au surplus, je serai bien aise, si, en attendant, vous ménagez tout éclat de cette affaire. Et sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der von La Touche eingesandten Abschrift im Archiv des auswärtigen Ministeriums in Paris.
91-1 Es erschien demnächst der französische Officier Gribeauval in Berlin.