<416>deur marquée dont le comte Kaunitz continue d'user envers le sieur Keith, il me paraît être bien vraisemblable que cela pourrait être relativement au traité de subsides conclu entre l'Angleterre et la Russie, qui, à ce que je vous en ai déjà marqué,1 ne doit servir hormis qu'à la seule sûreté des États de la Grande-Bretagne et de l'Hanovre, et auquel sujet les ministres anglais continuent de déclarer à tous qui le veulent entendre que les troupes russiennes ne sortiraient pas de leur pays, à moins que l'Hanovre ne fût attaqué ouvertement. Ce que vous tâcherez cependant de mieux éclaircir encore.

Federic.

Nach dem Concept.


7116. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 6 décembre 1755.

J'ai reçu votre rapport du 22 de novembre passé. Comme il ne comprend rien qui demandât des instructions ultérieures pour vous, je me borne cette fois de vous dire que, parceque nous savons que le traité de subsides entre l'Angleterre et la Russie est actuellement fait et conclu et les ratifications sur le point d'être échangées, et qu'on recommence à parler d'un transport des troupes de Russie qu'on ira faire le printemps qui vient à Lübeck,2 vous devez être bien attentif afin d'approfondir de quelle façon la cour où vous vous trouvez pense sur ce traité, et si elle regarderaitavec des yeux indifférents ledit transport, supposé que le cas en arriverait.

Federic.

Nach dem Concept.


7117. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Solms berichtet, Stockholm 18. November, über den für den Hof ungünstigen Stand der zwischen Krone und Senat schwebenden Streitfragen wegen Besetzung der Aemter: „La grande députation qui a été établie pour juger sur les différents mémoires du Roi et du Sénat, va finir ses déliberations aujourd'hui ou demain. Ce que j'ai appris de science certaine, c'est qu'il a été projeté samedi passé3 dans cette députation que, dans son rapport qu'elle ferait aux États, elle ne déciderait rien sur les plaintes que le Roi et le Sénat ont portées de part et d'autre, mais qu'elle prendrait occasion des dernières paroles du second mémoire

Potsdam, 6 décembre 1755.

J'ai reçu votre rapport du 18 du mois de novembre passé, par lequel j'ai appris avec bien du déplaisir que les affaires du Roi vont toujours mal à la Diète,4 par les mauvais conseils qui lui sont inspirés. Il n'y va aucunement de ma faute, après que j'ai fait tout ce qui a été humainement possible afin de l'en faire revenir et de lui conseiller d'user modérément avec le Sénat et de ne pas pousser des



1 Vergl. Nr. 7111.

2 Vergl. S. 300.

3 15. November.

4 Vergl. S. 367—369.