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Vous qui êtes sur les lieux afin d'approfondir au mieux ces conjectures, ne manquerez pas de le faire exactement et de me mander votre sentiment là-dessus.

Au reste, je viens d'apprendre de bon lieu1 qu'il y a eu des brouilleries entre le roi d'Angleterre et la princesse douairière de Galles, que le parti contraire à la cour avait su entraîner dans ses intérêts, et que ces brouilleries subsistaient encore, malgré les soins que les ministres s'étaient donnés pour les assoupir. Comme vous ne m'avez rien mandé jusqu'ici sur cette affaire, vous n'oublierez pas de le faire encore et de m'en instruire d'une manière détaillée.

Federic.

Nach dem Concept.


7099. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 25 novembre 1755.

J'ai reçu votre rapport du 15 de ce mois. Comme nous avons à présent la harangue que le roi d'Angleterre a faite au Parlement, quand celui-ci s'est rassemblé, j'en juge que le Roi et son ministère se sont fait [le système] de vouloir principalement faire la guerre contre la France par mer et en Amérique, de vouloir éviter au possible que la guerre ne se communique au continent de l'Europe et surtout à l'Allemagne, et faire, en attendant, par les traités de subsides que ceux qui voudraient interrompre la tranquillité, n'y procèdent légèrement, et, en cas que, malgré cela, le cas de rupture arriverait, d'avoir des auxiliaires.

Je ne vous parle de ceci que pour votre direction seule, et afin de vous mettre sur la voie d'approfondir si la cour où vous vous trouvez songe de même sur ce système et de quelle façon elle l'envisage et quelles mesures elle prendra.

On fera l'usage que vous avez demandé, de la liste des dettes que Perleberg a contractées, et vous serez averti à son temps comment il se sera déclaré.2

Federic.

Nach dem Concept.


7100. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 25 novembre 1755.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 14 de ce mois, par laquelle j'ai vu avec chagrin l'assoupissement et l'état incertain où le ministère continue de rester, malgré les fortes secousses qu'il reçoit, l'une plus forte que l'autre, pour s'éveiller. Il sera sans doute présente-



1 Vergl. Nr. 7081 und 7097.

2 Vergl. S. 390.