Au reste, je vous sais gré de l'attention que vous m'avez marquée en m'envoyant le dénombrement des habitants de la ville de Dresde, dont la somme totale me paraît cependant outrée,1 vu qu'elle ne correspond à celle qu'on en a publiée autrefois du nombre des nés et des morts.
Federic.
Nach dem Concept.
6817. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 2. Juni: „J'ai cru être de mon devoir d'informer Votre Majesté que le chevalier de La Touche, ministre de France, m'a demandé à plusieurs reprises, par manière de conversation et sans faire paraître que c'est par ordre de sa cour, si Votre Majesté ne songeait pas à renouveler Son traité d'alliance avec la France qui devait expirer bientôt.
Je lui ai toujours répondu que Votre Majesté ne S'était point expliquée jusqu'ici là-dessus et qu'il me semblait que rien ne paraissait presser tant pour le renouvellement d'un traité d'alliance conclu le 5 de juin 1741 à Breslau pour 15 ans,2 et qui n'expirerait que l'année prochaine au même terme, c'est-à-dire le 5 de juin 1756, de sorte qu'on aurait du temps de reste à y songer.
J'ai cru me devoir renfermer, dans cette réponse préalable, en termes vagues et généraux, d'autant plus qu'il me semble que, dans le moment présent, c'est plutôt à la France qu'à Votre Majesté de faire les démarches convenables pour cela, et que le droit du jeu demande de voir venir la France avec ses propositions, surtout dans la crise présente des affaires où la France se voit menacée d'une guerre ruineuse et où je crois que Votre Majesté voudra profiter du bénéfice du temps pour voir premièrement le pli que les conjonctures présentes pourront prendre, et pour régler làdessus Ses démarches et les conditions qu'Elle pourrait exiger de la France à cette occassion.
D'ailleurs, c'est un traité purement défensif et une garantie réciproque de tous les Etats de part et d'autre en Europe. Il n'y a point de contingent auxiliaire de stipulé, mais bien, qu'on veut s'assister, le cas venant à échoir, de toutes ses forces, même jusqu'à déclarer la guerre à l'agresseur, s'il le fallait.
Les articles secrets de ce traité d'alliance étaient applicables au temps de sa conclusion. On y a stipulé la garantie de la France de la Silésîe contre la renonciation de Votre Majesté à la succession de Juliers et Berg; que la Suède dans ce temps-là devait déclarer la guerre à la Russie, pour empêcher la dernière de ne point faire de diversion à Votre Majesté pendant la guerre de Silésie; enfin, que Votre Majesté donnerait Sa voix électorale à feu l'empereur Charles VII ou à tel autre candidat dont on conviendrait avec la France.
C'est à peu près toute la substance de ce traité, qui est le seul que Votre Majesté a avec la France, excepté que la dernière est accédée ensuite au traité d'alliance défensive, conclu entre Votre Majesté et la Suède,3 et qui n'est expiré que l'an 1757.“
Potsdam, 3. Juni 1755.
Er hat sehr gut gethan, nicht darauf zu pressiren. Wir wollen sie lieber kommen sehen.
Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs,
1 Maltzahn gibt als Totalsumme 63,209 Einwohner an.
2 Vergl. Bd. I, 257 Anm. 1.
3 Vergl. Bd. V, 406 Anm.; VI, 36 Anm. 1.