<139>cela vous sera d'autant plus agréable, que votre prédilection pour cette princesse ne se trouvera plus gênée par un reste de vieille amitié que vous me conserviez peut-être. Je profite de la même occasion pour vous souhaiter la nouvelle année avec beaucoup de prospérités, vous priant de me croire avec bien de l'estime, ma chère sœur, etc.

166. DE LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Le 15 janvier 1746.



Mon très-cher frère,

La paix que vous venez d'accorder à la reine de Hongrie est un événement des plus heureux, et je doute que toutes vos victoires vous fassent plus d'honneur que la modération que vous témoignez dans un temps où vous pouvez donner la loi. Quant à Sa Majesté Hongroise, je n'ai jamais eu de prédilection ni d'attachement particulier pour ses intérêts. Je rends justice à ses mérites, et je crois qu'il est permis d'estimer tous ceux qui en ont. Mon amitié et mon attachement pour vous, mon très-cher frère, n'en sont pas moins réels, et quoique vous me fassiez assez sentir combien vous les désavouez, j'aurai du moins par devers moi cette consolation que j'ai fait loin mon possible pour ne vous rien laisser à désirer là-dessus, ni sur la tendresse et le respect avec lequel je serai à jamais, mon très-cher frère, etc.