399. AU MÊME.

Le 15 décembre 1785.



Mon très-cher frère,

J'apprends avec bien du chagrin, mon très-cher frère, que vous êtes malade. Je fais des vœux fervents pour que votre convalescence soit prompte, et que ces maudites hémorroïdes vous respectent à l'avenir. Cette douloureuse incommodité me harcèle perpétuellement depuis quelque temps. Si l'âge prolonge nos jours, c'est pour livrer notre corps à d'innombrables souffrances, ce qui rend la mort plus désirable qu'une pareille vie. J'attendrai votre entière guérison, mon très-cher frère, pour avoir alors le plaisir de vous embrasser avec liberté de conscience. Je suis, etc.