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4. AU MÊME.

Ohlau, 17 avril 1741.



Mon très-cher frère,

Ce me sera une véritable consolation que de vous revoir; je me flatte d'avoir demain ce plaisir.

Nous avons battu l'ennemi; mais tout le monde pleure, l'un son frère, l'autre son ami; enfin nous sommes les vainqueurs les plus affligés que vous puissiez vous figurer. Dieu nous préserve d'une affaire aussi sanglante et meurtrière que celle de Mollwitz! Le cœur me saigne lorsque j'y pense.

Adieu, cher frère; aimez-moi toujours, et soyez persuadé de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.