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1. AU COMTE DE FINCKENSTEIN.

Beeskow, 3 août (1759).

Je viens d'arriver après de cruelles et terribles marches. Il n'v a rien de désespéré dans tout ceci, et je crois que le bruit et l'inquiétude que cette équipée a causés sera ce qu'il y aura de plus mauvais. Montrez ma lettre à tout le monde, pour que l'on sache que l'État n'est pas sans défense. J'ai fait au delà de mille prisonniers à Hadik. On lui a pris tous ses chariots de farine. Finck, je crois, l'observera de près. Voilà tout ce que je puis dire. Je marcherai demain jusqu'à deux lieues de Francfort. Il faut que Katte339-a m'envoie incessamment deux cents winspels de farine et des boulangers, une centaine, à Fürstenwalde. Je camperai à Wulkow. Je suis très-fatigué. Voilà six nuits que je n'ai pas fermé l'œil. Adieu.


339-a Henri-Christophe de Katte, ministre d'État, mort le 23 novembre 1760.