<302>imprimer, et l'on verra que si vos ouvrages méritent qu'on vous érige des statues, votre conduite vous mériterait des chaînes.

P. S. L'éditeur est interrogé; il a tout déclaré.

320. DE VOLTAIRE.b

(1752.)

Ah! mon Dieu, Sire, dans l'état où je suis! Je vous jure encore sur ma vie, à laquelle je renonce sans peine, que c'est une calomnie affreuse. Je vous conjure de faire confronter tous mes gens. Quoi! vous me jugeriez sans entendre! Je demande justice et la mort.

321. DU MÊME.a

Potsdam, 27 novembre 1752.

Je promets à Sa Majesté que, tant qu'elle me fera la grâce de me loger au château, je n'écrirai contre personne, soit contre le gouvernement de France, contre les ministres, soit contre d'autres souverains, ou contre des gens de lettres illustres, envers lesquels on me trouvera rendre les égards qui leur sont dus. Je n'abuserai point des lettres de S. M., et je me gouvernerai d'une manière convenable à un homme de lettres qui a l'honneur d'être chambellan de S. M., et qui vit avec des honnêtes gens.b


b Ce billet était écrit au bas de celui qui précède.

a Cette pièce a été copiée sur l'autographe conservé par M. Benoni Friedländer.

b Ce qui précède était écrit de la main du Roi, et fut envoyé à V oltaire pour qu'il le signât. La fin de la lettre fut écrite par Voltaire sur la même feuille.