<223>ce voyage que sur l'arrivée du Messie, que les Juifs attendent encore.

Il paraît ici une Élégie ...; serait-elle de vous? Voici le premier vers :

Un sommeil éternel a donc fermé ces yeux, etc.

Mandez-le-moi, je vous prie; j'ai quelques doutes là-dessus; vous seul pouvez les éclaircir.

J'attends avec impatience le grand envoi que vous m'annoncez, et je vous admirerai, tout ingrat et absent que vous êtes, parce que je ne saurais m'en empêcher.

Adieu; je vais voir les agréables folies de Roland,a et les héroïques sottises de Coriolan.b Je vous souhaite tranquillité, joie et longue vie.

249. DE VOLTAIRE.

(Paris) 27 novembre 1749.

Ceci n'est guère digne de Votre Majesté; mais il faut offrir à son dieu tous les fruits de sa terre. Vous aurez incessamment le manuscrit de Rome sauvée. Le sujet au moins sera plus digne d'un héros éloquent.


a L'opéra d'Angélique et Médor, musique de Graun, représenté pour la première fois le 27 mars 1749. Le sujet de cette pièce est tiré du Roland furieux de l'Arioste.

b L'opéra de Coriolan, musique de Graun, représenté pour la première fois le 19 décembre 1749. Voyez t. XVIII, p. 71, 72 et 74.