<75>lui de Philosophe de Sans-Souci,a et de votre ami. Je me flatte que votre rhume, n'étant pas de Cythère, passera bientôt, et que le cygne de Padoue chantera encore de longues années avant que de mourir.

Federic.

61. DU COMTE ALGAROTTI.

Berlin, 23 janvier 1750.



Sire,

Je viens de relire le Mémoire sur les lois. Il m'a semblé tel qu'à la première lecture, c'est-à-dire, plein d'érudition et d'esprit, et qui plus est, de raison et d'humanité. L'exemple des grands hommes qui ont échoué en traitant des lois dans de gros volumes, et celui d'un législateur qui va au but en fort peu de pages, prouvent bien la vérité de ce qu'on a dit : Heureux les arts, s'il n'y avait que les artistes qui en jugeassent! Je félicite, Sire, l'Académie, dont les mémoires seront enrichis par un morceau aussi précieux. Voilà, Sire, les remarques que fait faire une pareille lecture, qui m'a comblé de reconnaissance autant que d'admiration.

62. DU MÊME.

Berlin, 2 mai 1750.



Sire,

J'ai l'honneur d'envoyer à Votre Majesté douze boutargues que j'ai reçues de Venise, et je prends la liberté d'envoyer en même temps à V. M. un écrit que je ne voudrais pas qu'elle jugeât digne d'envelopper ces mêmes boutargues. C'est la lettre qui est devant


a Voyez t. X, p. v et vI.