<170>votre caractère généreux et cette façon de penser noble, qui m'ont rempli d'admirationa pour des qualités si rares dans tous les siècles et encore plus à présent que jamais.

Je suis avec la plus haute estime,



Madame,

Votre très-fidèle cousin et serviteur,
Federic.

7. A LA MÉME.

Sagan, 22 septembre 1759.



Madame,

Je reçois dans toutes les occasions des marques de vos bontés auxquelles je suis sensible autant qu'un honnête homme peut l'être. Ce n'est certainement pas par vos mains, madame, que doit passer ma correspondance à V.a Cependant, dans ces circonstances présentes, j'ose vous prier de lui faire parvenir ma réponse, à laquelle je ne mets aucune adresse. La difficulté de faire passer les lettres m'a fait choisir mon frère pour faire parvenir ce billet entre vos mains. Si je donnais carrière à mes sentiments, ce serait ici le moment de les développer; mais, dans ces temps critiques, je crois qu'il vaut mieux de les supprimer, et de me renfermer dans les simples assurances de la haute estime et de l'admiration avec laquelle je suis,



Madame,

Votre fidèle cousin et serviteur,
Federic.


a Le manuscrit offre ici une lacune qui nous a paru pouvoir être remplie par le mot d'admiration ou par quelque terme équivalent.

a Voltaire. Voyez la lettre de Frédéric à Voltaire, du 22 septembre 1759.