3. AU MÊME.

Berlin, 28 décembre 1751.

Monsieur le marquis de Valori, je suis convaincu de la sincérité des vœux que vous faites pour moi, et je n'ai jamais douté de votre attachement pour ma personne. Soyez persuadé, de votre côté, que j'ai toujours la même amitié pour vous, et que votre nom ne s'effacera jamais de mon souvenir. Je ne saurais vous envoyer ce que votre politesse vous engage de me demander avec tant d'instances. Je n'ai fait tirer que très-peu d'exemplaires de la dernière édition, et les anciennes sont si imparfaites et si incomplètes, que je me propose d'en faire brûler tous les exemplaires. Je sais très-bien que j'aurais pu vous confier tout ce que j'ai fait dans mes moments de loisir, et que vous êtes incapable <316>d'en abuser. Je serai charmé de trouver des occasions où je puisse vous donner des marques de ma bienveillance et de mon estime. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur le marquis de Valori, en sa sainte et digne garde.

Federic.